Troika entre courbure de la lumière et dessin avec l’électricité

Troika est un collectif d’artiste fondé par Eva Rucki, Conny Freyer et Sebastien Noel. Il est réputé pour sa pratique expérimentale et ses projets multidisciplinaires, au croisement
de la sculpture, de l’architecture et de l’installation d’art contemporain.
Ils travaillent ensemble depuis leur rencontre en 2003 au Royal College of Arts de Londres. Ils s’intéressent à la perception de l’espace, tout en remettant en question notre expérience de celle-ci, nous amenant à considérer comme vrai et réel ce que nous percevons. Si la technologie sert souvent de point de départ pour leurs oeuvres, elle sert surtout à interroger des notions de perceptions spatiale et sensorielle. Leur travail explore les relations entre pensée rationnelle, observation scientifique, et nature subjective de la réalité et des expériences intimes

Arcades, 2012, installation In Situ à la Buda Tower, Kortrijk, Belgique. 36m (L) x 2m (P) x 3.2m (H)
Lentilles de Fresnel, lampes Xenon, acier, aluminium.

« Arcades, est un travail in – situ spécifique, qui nous plonge dans l’interstice mystérieux entre l’intangible et le matériel, entre ce que nous percevons comme réel et ce qui semble impossible, en questionnant la contradiction prétendument insurmontable entre la croyance intuitive et la saison agnostique. »


Cartography of Control #1, 2014, Décharge électrique sur papier, 153.6×297.5cm

“Path of Least Resistance présente la trace brulée d’un papier soumis à une décharge électrique de 50,000 volts. La série de délicats motifs fractals révèle les lois de la nature au moment où le courant électrique se propage à travers le médium de manière imprédictible mais toujours en suivant le chemin de moindre resistance (du a la finesse du papier, faiblesse du gram¬mage, une variation de la teneur en eau…). Les dessins nous évoquent des rivières, affluents, méandres, vaisseaux sanguins, capillaires, veines, et les racines des plantes… des motifs qui découlent des mêmes lois génétiques. Ici, l’ordre de la nature est exacerbé par l’utilisation, quasiment ludique, d’une technologie sophistiquée et terrifiante, alors que le réseau vulnérable des bords brulés qui rencontrent le vide sont les reflets de nos désirs hu¬mains de ‘maitriser physiquement’ la nature.Avec Delta (2013) (voir page suivante), le chemin carbonisé s’identifie clairement au delta d’une rivière, alors que Path of Most Resistance (voir page suivante) revendique la forme circulaire, représentation première de l’abstraction, et réminiscence du mythe Prométhéen de l’ ‘innée et de l’acquis’.”
– Jean Wainwright, écrivain, The Art Newspaper

Path of Least Resistance 2013, Décharge électrique sur papier, 84.1 x 59.47cm

Path of Most Resistance, 2013, Décharge électrique sur papier, 118 x 285 cm